Une pause pour vous parler de la P1

Voilà, je suis en plein dedans et même si ça ne fait que 4 jours que je suis dans le bain, on ressent la pression tellement décrite par tant de personnes. En effet, la P1 c’est dure et ce, pour plusieurs raisons. D’autre part j’ai des excuses à faire, notamment auprès de l’Office des Polycopiés.

Je prends le temps de faire autre chose que de la chimie ou de la physique pendant 30 minutes, histoire de décompresser, et quoi de mieux que d’écrire un article ? Comme je l’ai dit, il faut que je m’excuse auprès de l’Office des Polycopiés de la faculté de médecine de Marseille. En effet, dans mon article précédant traitant de l’allocution du Doyen de la fac, j’ai qualifié l’Office (notamment les responsables) de « débile ». C’était grossier et futile ; étant en colère je pensais que ça allait faire venir les polycopiés plus vite, mais j’étais dans l’erreur. D’autant plus que s’ils sont en rupture jusqu’à demain (vendredi 11 septembre) ce n’est pas de leur faute, mais celle de leur imprimerie. Quoiqu’il en soit, je m’excuse pour le terme employé. D’autre part, j’ai dit qu’il y avait 200 à 300 personnes présentent lors de l’allocution, cependant on m’a fait remarquer qu’il y avait plutôt 900 à 1’000 personnes. Alors excusez mon erreur d’analyse.

Ceci étant dit, je peux vous parler de mes quelques jours de P1 à la faculté de médecine de Marseille. Je vous ai dit que cette première année est dure en plusieurs points. Le premier étant le rythme à tenir. Nous sommes à la première semaine et il y a beaucoup de monde, il faut alors être devant les amphi environ une heure à l’avance. Ceci fait se lever évidemment une heure à l’avance et « pompe » une heure de travail dans la journée. Oui car tout est calculé ; pour ne pas sombrer dans un cycles infernal qui me mènera vers la dépression, j’ai décidé de dormir 8h par nuit ce qui est le minimum légal pour un P1. Ainsi je me couche à 22h pour me lever à 6h car oui, j’ai environ 45 minutes de transport. D’ailleurs, ma présence à 7h30 devant les amphi ne me fait pas être le premier, bien au contraire, il y a déjà beaucoup de monde qui attend sur les marches. Il faudra alors attendre que ça se « décante » avec le temps pour espérer se lever un peu plus tard le matin.

Le deuxième point sur lequel je voudrais insister est sur la densité des cours. En effet, l’enseignement dispensé par les professeurs ne sont pas compliqués en soit, mais il y a beaucoup d’informations à intégrer en peu de temps. Par exemple, nous avons passé 4h30 sur un polycopié de thermodynamique (qui fait une quarantaine de page) qui est un condensé de cours. Ainsi il faut savoir capter les informations importantes, nécessaire à la compréhension sinon on est condamner à apprendre par coeur. Alors l’écoute en amphi est très importante pour pouvoir travailler correctement à la maison.

Voilà le troisième point de mon analyse : le travail à la maison. Je pourrai presque l’intégrer au premier point puisqu’il fait parti du cycle journalier d’un P1. En effet, une fois chez sois, pas question de s’allonger pour regarder la télé ou n’importe qu’elle attraction futile du quotidien. Hors de question car si on ne veut pas terminer dans les dernières places, il va falloir se mettre au travail de suite ! Mais voilà, comment travailler ? C’est fini le lycée où les professeurs étaient si agaçant à être toujours sur notre dos avec leur pédagogie à deux balles… Mais c’était tellement mieux ! A nous de prendre le relais et soyons nos propres pédagogues.
Vous le savez maintenant ; je tape mes cours sur ordinateur (et d’ailleurs c’est super). Alors une fois chez moi il faut faire la mise en page (qui me permet de relire le cours) et imprimer les cours (qui font en général et pour le moment entre 3 et 4 pages word). Une fois fait, il faut relire le cours couplé au polycopié et travailler. Mon travail passe par quoi ? J’annote mes propres prises de notes pour m’assurer que j’ai compris, je forme ainsi des répétitions qui rentrent dans ma tête. Je fais des rappels vers le polycopié, vers les cours antérieurs. A chaque formule j’en dégage un raisonnement : pourquoi, comment, où, quand, combien de temps, en fonction de quoi, selon quel principe ? Je passe les termes importants au surligneur et je crée une fiche récapitulative que je tape sur ordinateur qui me permet de faire une synthèse de ce que j’ai compris. Et ça, ça me prend entre 2h et 2h30 par cours, par jour. Nous avons 2 cours par jour ce qui fait une masse de travail d’environ 5h et en plus de ces 5h il faut travailler la troisième matière pour ne rien perdre au cours des journées ! En cours de thermodynamique on dirait créer de l’information pour créer de l’ordre et ainsi diminuer l’entropie de ma connaissance.

Mais en soit, les cours sont intéressants. Je parle notamment de celui de thermodynamique qui nous permet de comprendre quelques phénomènes, des notions floues par le passé et différentes applications du quotidien. Ainsi, même si c’est dur et qu’il va falloir s’accrocher, je tiens à mon statut de PCEM1 à la faculté de médecine de Marseille et à partir de maintenant, il faudra compter avec moi car je ne compte rien lâcher.